On décrypte le monde en 2050

Bienvenue en 2050, à l’ère de la neutralité carbone en France. Les impacts du dérèglement climatique sont toujours présents mais nous avons entamé une profonde transformation afin de nous adapter à ces changements, et maintenir un monde viable. 

En étudiant ces solutions et leur réalisation, nous avons donc créé de nouveaux cursus et nouveaux métiers. 
Ensemble, explorons 2050. 

Nota Bene : nous ne lisons pas l’avenir, mais ces prospectives nous viennent du rapport détaillé de l’ADEME « Transition(s) 2050. Choisir maintenant. Agir pour le climat ».

Agriculture & alimentation ont évolué

Les rendements, la qualité et le prix de nos aliments ont été directement touchés par les effets du changement climatique tels que les événements météorologiques extrêmes, le dérèglement des températures en hiver ou encore le développement de maladies. 

La hausse de la démographie mondiale a également joué son rôle. Selon un rapport des Nations Unies, nous serions 9,8 milliards en 2050, nos besoins alimentaires ont doublé.

Les pratiques agricoles ont alors dû s'adapter à ces évolutions :

  • - Suite à une profonde crise économique et sociale, l’élevage et les monocultures ont diminué leur nombre d’exploitations.

  • - Les cultures au sud de la France remontent vers le nord, les agriculteurs ont alors adapté leurs productions en fonction du climat : on cultive maintenant du tournesol et du maïs dans les Hauts-de-France et des tomates dans le centre de la France. Des vignerons se sont mis à planter de l’aloé vera sur leurs parcelles caillouteuses.

  • - Les évolutions de la PAC ont permis une intégration progressive des enjeux environnementaux et climatiques, notamment en priorisant l’agroécologie.

L’agroécologie est un ensemble des méthodes de production agricole respectueuses de l'environnement s’appuyant sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes naturels. Ces méthodes permettent de préserver la biodiversité, réduire les émissions de gaz à effet de serre et limiter le recours aux produits phytosanitaires. En gros, on utilise les super-pouvoirs de la nature ! 

Agroécologie & permaculture - Source : ritimo.org

Par conséquent, nos assiettes aussi ont changé : 

  • - La production et la consommation de produits issus de l’agriculture bio se sont développées. 
  • - Davantage de protéines végétales notamment les légumineuses (pois, lentilles, haricots…).
  • - Des innovations dans la production alimentaire : algues, insectes, viande de synthèse.
  • - Des produits locaux issus de l’agriculture urbaine. 
Le futur des villes 

Afin de répondre aux défis climatiques, des tendances se dessinent et vont transformer la manière dont les villes et les territoires fonctionnent : 

  • - La réduction de l'artificialisation des sols grâce à l’objectif Zéro Artificialisation Nette (ZAN) qui vise à arrêter l'expansion des zones urbaines afin de protéger les espaces naturels, agricoles et forestiers. Cela implique de reconvertir des espaces déjà artificialisés en zones naturelles ou agricoles fonctionnelles.
  • - Le renouvellement urbain vise à transformer des bâtiments vacants ou sous-utilisés en logements ou espaces communautaires pour limiter la construction neuve. Les zones urbaines tendent également à se concentrer sur des modèles où chaque espace est optimisé pour plusieurs usages (logement, commerce, loisirs).
  • - La renaturation des villes, c'est-à-dire le processus de restauration des écosystèmes naturels en milieu urbain, permet de transformer des espaces bétonnés en zones végétalisées afin de réduire les îlots de chaleur et d’améliorer la qualité de l’air.
  • - Mise en place de la planification adaptative en prenant en compte les effets du changement climatique afin de maximiser la résilience des territoires et répondre aux besoins des populations​, tel que la création d’infrastructures résilientes face aux potentielles inondations.

Une mobilité décarbonée 
  • - Plus de proximité en réduisant les déplacements superflus grâce à l’optimisation des espaces urbains, au télétravail et à la création de services de proximité. L’objectif est d’avoir accès aux écoles, commerces et centres de santé à moins de 15 minutes à pied. 
En 2050, près de 50 % des déplacements pourraient se faire à pied ou à vélo, favorisant ainsi une mobilité active et bas carbone.
  • - Développement conséquent des transports publics : les réseaux ferroviaires et transports en commun (tramways, métros, bus, etc) sont interconnectés afin de proposer des alternatives fluides, accessibles et rapides à la voiture individuelle.
  • - Déploiement de flottes de véhicules autonomes électriques afin de répondre à des besoins ponctuels sans multiplier les véhicules en circulation.

En 2023, la Fabrique de la Cité et L’ObSoCo (l’Observatoire Société et Consommation) ont mené une enquête auprès des Français afin de connaître leurs attentes et leurs imaginaires concernant les modes de mobilité en 2050. 

Source : L’ObSoCo | Fabrique de la cité | Mobilités 2050| Septembre 2023 

La moitié tend vers un scénario avec plus de partage des modes de transport où l’usage prend le pas sur la possession, ce qui remet en question la place de la voiture individuelle. Près de 40% voit en l’avenir plus de sobriété, où l’on se déplace moins vite et plus proche de chez soi. Seulement 12% imaginent un scénario dans lequel l’innovation nous permettrait une mobilité plus rapide et moins polluante. 

2050, l’ère de l’économie circulaire ! 

L’économie circulaire et l’écoconception sont généralisées dans tous les secteurs. Les produits sont conçus pour durer plus longtemps, être facilement réparables et recyclables. Alors que l’économie circulaire pouvait s’apparenter à “de la récup” il y a plusieurs années, cette approche a profondément réduit le besoin d’extraire des matières premières vierges tout en prolongeant la vie des matériaux​. 

Selon le rapport « Transition(s) 2050. Choisir maintenant. Agir pour le climat » de l’ADEME, environ 70% des matériaux tels que l’acier, l’aluminium, le verre, le papier-carton et les plastiques proviendront du recyclage​​ en 2050. 

L’économie circulaire : 3 domaines, 7 piliers. via l’ADEME

L’économie circulaire ouvre également de nouvelles opportunités pour les jeunes générations, qui joueront un rôle clé dans la promotion de ces nouveaux modes de consommation. 
En effet, pour se développer et se généraliser, l’économie circulaire a besoin d’être pensée dans sa globalité, de l’ingénierie à l’opérationnel, en passant par le design. 

Il y a quelques années encore, 2050 incarnait les voitures volantes, les robots et autres inventions futuristes dignes des films de sciences-fiction. Aujourd’hui, 2050 devient plus concret, plus réaliste mais aussi plus aligné avec les vrais enjeux de notre siècle. 

Plusieurs scénarios peuvent se dessiner pour 2050, mais ce sont nos choix d'aujourd'hui qui en détermineront l'issue.

Aller plus loin : 
  • - « Dans 30 ans, on fera pousser des oliviers à Bordeaux et du maïs dans les Hauts-de-France » - infos.ademe.fr 
  • - Rapport d’analyse « Mobilités 2050 : comment les Français se projettent-ils ? » - lafabriquedelacite.com 
Un article de :
Marion Gaulin
Marion Gaulin
Fondatrice du média Nouvelle Empreinte
Article "On décrypte le monde en 2050"
Ecologie
04 minutes de lecture

On décrypte le monde en 2050

Publié le
24 décembre 2024
Article "On décrypte le monde en 2050"
Auteur(s)
Marion Gaulin
Marion Gaulin
Fondatrice du média Nouvelle Empreinte
Article "On décrypte le monde en 2050"

Bienvenue en 2050, à l’ère de la neutralité carbone en France. Les impacts du dérèglement climatique sont toujours présents mais nous avons entamé une profonde transformation afin de nous adapter à ces changements, et maintenir un monde viable. 

En étudiant ces solutions et leur réalisation, nous avons donc créé de nouveaux cursus et nouveaux métiers. 
Ensemble, explorons 2050. 

Nota Bene : nous ne lisons pas l’avenir, mais ces prospectives nous viennent du rapport détaillé de l’ADEME « Transition(s) 2050. Choisir maintenant. Agir pour le climat ».

Agriculture & alimentation ont évolué

Les rendements, la qualité et le prix de nos aliments ont été directement touchés par les effets du changement climatique tels que les événements météorologiques extrêmes, le dérèglement des températures en hiver ou encore le développement de maladies. 

La hausse de la démographie mondiale a également joué son rôle. Selon un rapport des Nations Unies, nous serions 9,8 milliards en 2050, nos besoins alimentaires ont doublé.

Les pratiques agricoles ont alors dû s'adapter à ces évolutions :

  • - Suite à une profonde crise économique et sociale, l’élevage et les monocultures ont diminué leur nombre d’exploitations.

  • - Les cultures au sud de la France remontent vers le nord, les agriculteurs ont alors adapté leurs productions en fonction du climat : on cultive maintenant du tournesol et du maïs dans les Hauts-de-France et des tomates dans le centre de la France. Des vignerons se sont mis à planter de l’aloé vera sur leurs parcelles caillouteuses.

  • - Les évolutions de la PAC ont permis une intégration progressive des enjeux environnementaux et climatiques, notamment en priorisant l’agroécologie.

L’agroécologie est un ensemble des méthodes de production agricole respectueuses de l'environnement s’appuyant sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes naturels. Ces méthodes permettent de préserver la biodiversité, réduire les émissions de gaz à effet de serre et limiter le recours aux produits phytosanitaires. En gros, on utilise les super-pouvoirs de la nature ! 

Agroécologie & permaculture - Source : ritimo.org

Par conséquent, nos assiettes aussi ont changé : 

  • - La production et la consommation de produits issus de l’agriculture bio se sont développées. 
  • - Davantage de protéines végétales notamment les légumineuses (pois, lentilles, haricots…).
  • - Des innovations dans la production alimentaire : algues, insectes, viande de synthèse.
  • - Des produits locaux issus de l’agriculture urbaine. 
Le futur des villes 

Afin de répondre aux défis climatiques, des tendances se dessinent et vont transformer la manière dont les villes et les territoires fonctionnent : 

  • - La réduction de l'artificialisation des sols grâce à l’objectif Zéro Artificialisation Nette (ZAN) qui vise à arrêter l'expansion des zones urbaines afin de protéger les espaces naturels, agricoles et forestiers. Cela implique de reconvertir des espaces déjà artificialisés en zones naturelles ou agricoles fonctionnelles.
  • - Le renouvellement urbain vise à transformer des bâtiments vacants ou sous-utilisés en logements ou espaces communautaires pour limiter la construction neuve. Les zones urbaines tendent également à se concentrer sur des modèles où chaque espace est optimisé pour plusieurs usages (logement, commerce, loisirs).
  • - La renaturation des villes, c'est-à-dire le processus de restauration des écosystèmes naturels en milieu urbain, permet de transformer des espaces bétonnés en zones végétalisées afin de réduire les îlots de chaleur et d’améliorer la qualité de l’air.
  • - Mise en place de la planification adaptative en prenant en compte les effets du changement climatique afin de maximiser la résilience des territoires et répondre aux besoins des populations​, tel que la création d’infrastructures résilientes face aux potentielles inondations.

Une mobilité décarbonée 
  • - Plus de proximité en réduisant les déplacements superflus grâce à l’optimisation des espaces urbains, au télétravail et à la création de services de proximité. L’objectif est d’avoir accès aux écoles, commerces et centres de santé à moins de 15 minutes à pied. 
En 2050, près de 50 % des déplacements pourraient se faire à pied ou à vélo, favorisant ainsi une mobilité active et bas carbone.
  • - Développement conséquent des transports publics : les réseaux ferroviaires et transports en commun (tramways, métros, bus, etc) sont interconnectés afin de proposer des alternatives fluides, accessibles et rapides à la voiture individuelle.
  • - Déploiement de flottes de véhicules autonomes électriques afin de répondre à des besoins ponctuels sans multiplier les véhicules en circulation.

En 2023, la Fabrique de la Cité et L’ObSoCo (l’Observatoire Société et Consommation) ont mené une enquête auprès des Français afin de connaître leurs attentes et leurs imaginaires concernant les modes de mobilité en 2050. 

Source : L’ObSoCo | Fabrique de la cité | Mobilités 2050| Septembre 2023 

La moitié tend vers un scénario avec plus de partage des modes de transport où l’usage prend le pas sur la possession, ce qui remet en question la place de la voiture individuelle. Près de 40% voit en l’avenir plus de sobriété, où l’on se déplace moins vite et plus proche de chez soi. Seulement 12% imaginent un scénario dans lequel l’innovation nous permettrait une mobilité plus rapide et moins polluante. 

2050, l’ère de l’économie circulaire ! 

L’économie circulaire et l’écoconception sont généralisées dans tous les secteurs. Les produits sont conçus pour durer plus longtemps, être facilement réparables et recyclables. Alors que l’économie circulaire pouvait s’apparenter à “de la récup” il y a plusieurs années, cette approche a profondément réduit le besoin d’extraire des matières premières vierges tout en prolongeant la vie des matériaux​. 

Selon le rapport « Transition(s) 2050. Choisir maintenant. Agir pour le climat » de l’ADEME, environ 70% des matériaux tels que l’acier, l’aluminium, le verre, le papier-carton et les plastiques proviendront du recyclage​​ en 2050. 

L’économie circulaire : 3 domaines, 7 piliers. via l’ADEME

L’économie circulaire ouvre également de nouvelles opportunités pour les jeunes générations, qui joueront un rôle clé dans la promotion de ces nouveaux modes de consommation. 
En effet, pour se développer et se généraliser, l’économie circulaire a besoin d’être pensée dans sa globalité, de l’ingénierie à l’opérationnel, en passant par le design. 

Il y a quelques années encore, 2050 incarnait les voitures volantes, les robots et autres inventions futuristes dignes des films de sciences-fiction. Aujourd’hui, 2050 devient plus concret, plus réaliste mais aussi plus aligné avec les vrais enjeux de notre siècle. 

Plusieurs scénarios peuvent se dessiner pour 2050, mais ce sont nos choix d'aujourd'hui qui en détermineront l'issue.

Aller plus loin : 
  • - « Dans 30 ans, on fera pousser des oliviers à Bordeaux et du maïs dans les Hauts-de-France » - infos.ademe.fr 
  • - Rapport d’analyse « Mobilités 2050 : comment les Français se projettent-ils ? » - lafabriquedelacite.com