On décrypte la mobilité douce : comment mieux se déplacer ?
Dans cet article, nous allons décrypter la mobilité douce, mais avant cela, faisons un état des lieux de l’impact de nos modes de transports en France. Le secteur transport est le premier poste d’émissions de gaz à effet de serre en France : il représente 30% des émissions nationales.
Parmi ces 30%, la voiture individuelle représente plus de la moitié. Et oui, les français ont une grande dépendance à la voiture ! Mais nous le savons, la mobilité durable est l’un de nos meilleurs leviers pour lutter contre le réchauffement climatique.
Etat des lieux de l’impact des transports en France
Sur une distance de 10 km, voici l’impact carbone des différents moyens de transport.
🚗Focus sur la voiture
On peut en effet constater que la voiture thermique (= voiture équipée d'un moteur essence ou diesel) pèse lourd dans la balance.
53% des personnes actives utilisent leur voiture sur des trajets inférieurs à 2km.
Et la voiture électrique alors ?
Elle fait débat alors disons-le clairement : la voiture électrique, c’est ni blanc ni noir.
- La voiture électrique, c’est oui…
- En réduisant la pollution atmosphérique grâce à la baisse des émissions de CO2.
- En réduisant l’usage des combustibles fossiles.
- En supprimant la pollution sonore.
- …mais
- La voiture électrique nécessite l’extraction de métaux rares, ce qui implique la destruction d’écosystèmes et des problématiques sociales.
- Le prix d‘une voiture électrique est encore trop élevé pour se démocratiser.
Qu’en retenir ?
Les ¾ de l’impact d’une voiture électrique sont liés à la production du véhicule. En revanche, à l’usage, la voiture électrique émet 2 à 5 fois moins de gaz à effet de serre que la voiture thermique. L’avenir de la voiture sera électrique mais ce qu’il faut revoir, c’est plutôt la place de la voiture individuelle dans notre quotidien.
🚲Focus sur le vélo
Le vélo est en vogue et gagne du terrain. 11,2% des déplacements se font en vélo à Paris contre 4,3% en voiture. Le vélo allège la route et améliore la qualité de vie en ville.
Qui dit plus de vélo, dit :
- Plus de place pour des espaces naturels dans nos rues.
- Moins de nuisances sonores.
- Moins de pollution.
Bon et le vélo électrique, bonne alternative ?
Pendant que l’écomobilité se démocratise, notamment dans les zones urbaines, on assiste à une véritable vague d’adoption du VAE (Vélo à Assistance Électrique).
71% des usagers du vélo électrique utilisaient auparavant la voiture.
En effet, un vélo électrique devient une alternative durable lorsque celui-ci vient remplacer la voiture par exemple et non la marche. Tout comme la voiture électrique, la majorité de l’empreinte carbone d’un VAE provient de la manufacture du vélo lui-même, notamment via l’extraction de métaux rares (tels que le lithium ou le cobalt) afin de créer des batteries. Mais la tendance est claire : avec les subventions à l’achat, le développement des infrastructures (pistes cyclables, parking à vélo) et tous les services de location, le vélo électrique a plutôt un bel avenir devant lui.
Focus sur l’avion
Tandis que la tendance est à collectionner les drapeaux des pays visités dans leur bio instagram, les experts du climat tirent la sonnette d’alarme quant à notre usage de l’avion. Le transport aérien représente 2,5% des émissions mondiales mais 5% du réchauffement climatique, c’est plus que le secteur du numérique. Et pourtant, 80% de la population mondiale n’a jamais pris l’avion.
Tour des solutions de mobilité douce
Le transport est certainement la ligne qui a le plus d’impact dans notre bilan carbone individuel. Pour se mettre à une mobilité plus douce, voici une liste non-exhaustive des moyens pour se déplacer de manière plus écologique ainsi que leurs solutions :
- La marche, tout simplement !
- Les transports en commun
- Le vélo
- ou un vélo électrique à l’achat, à la location.
- Un vélo électrique reconditionné pour éviter l’extraction de nouvelles ressources.
- L’application Geovelo pour faciliter la planification des trajets à vélo grâce à des itinéraires sécurisés.
- Le co-voiturage
- Le train et train de nuit : à titre d’indication, l’avion est 20 à 50 fois plus émetteur que le train.
- Mollow ou Hourrail vous permettent de découvrir une sélection de destinations accessibles sans avion ni voiture.
- Mollow ou Hourrail vous permettent de découvrir une sélection de destinations accessibles sans avion ni voiture.
Décarboner sa mobilité n’est pas si compliqué. Le plus dur est de créer de nouvelles habitudes, peut-être ancrées depuis bien longtemps. La mobilité dépend également d’où nous vivons. Un citadin habitant dans une zone dense n’aura pas les mêmes options de mobilité qu'une personne vivant dans une zone rurale. Retenons que chacun peut agir à son échelle et à sa façon. Faire des petits pas, essayer, recommencer est bien plus efficace que l’immobilisme.
Sources :
- https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/edition-numerique/chiffres-cles-transports-2023/20-emissions-de-gaz-a-effet#:~:text=Depuis%201998%2C%20les%20transports%20constituent,soit%2030%20%25%20du%20total%20national.
- https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/emissions-de-co2-ou-en-est-la-france-secteur-par-secteur-2038411